De L'Histoire d'Earicide

DeDe s’est mis à la guitare !

Wahou, il s’empresse de faire ce qui l’a poussé à jouer nuit et jour, avec du pain sec et de l’eau… Il monte THE band. Il va devenir « guitar heroe » et gagner des millions c’est sûr…
Accompagné de Brice en 2ème guitare, de William à la batterie et de John à la basse, le groupe se met à un style de musique qui rapporte beaucoup à l’époque et qui en plus leur ressemble : le trash-doom-heay-hard-brutal-core-ta-mère-en-slip-rock. Ahhhh… les reprises de Hatebreed… que de souvenirs…
Aller on cherche un chanteur qui a du coffre !
« Heu…bon les gars j’ai pas de chanteur mais heu… j’ai trouvé un p’tit de première année sous une pierre, il s’essaie à la guitare et lui aussi il veut faire « Star » plus tard. »

Ok merci John, on est trois grattes, et toujours pas de chanteur.
Pendant que le nouveau, Thomas (Knar), sole (=fait des solos… c’est nul ? oui c’est vrai), Brice prend de plus en plus de distance avec notre musique et prend son mal en patience en jouant dans son coin la bande originale de la pub pour « Royal Canin ».

Quelques semaines plus tard, le verdict sera sans appel : Brice quitte THE band.
Adieu Brice ! Puisse ton chemin te mener vers les sentiers de la gloire, et du métal manouche (ou sinon fini juste tes études ça ira) !

Pendant ce temps, à Vera-Cr… heu… à l’ESIEE, THE band trouve un chanteur !
Il s’appelle Jérémy, il est tout nouveau, tout chaud et il nous vient des states (en plus) !

Alors c’est là que l’histoire prend un tournant crucial : Jeremy nous initie aux affres de la musique Punk… Eveil, que dis-je, révélation ! Déjà pour le bassiste qui se casse (les métalleux font pas de punk, c’est pour les tapuntes. Ahah.). Et pour les autres, qui trouvent ce style un chouïa plus audible.

Bref, le groupe cherche toujours un bassiste. Mais ? mais ? que ressent DeDe au plus profond de son être ? Oui, c’est bien cela, il l’a reconnu : un élan de solidarité le submerge… Du jour au lendemain, sous les pleurs déchirants de sa famille, il arrête la guitare et s’achète une basse premier prix : il sera le bassiste du groupe (NOTA : quand on dit « solidarité » plus haut, on comprendra plutôt « ras-le-bol de jouer sans les basses fréquences »).

« Guitar heroe » c’est raté, mais en même temps le marché des « Bass heroes » est moins saturé. Ahhhh… un groupe au complet ! Ou pas.
On pourrait rajouter des cuivres ?? On rajoutera le mot « Ska » devant « Punk » ! On n’aurait pas créé un nouveau genre de musique là ? Quand même pas. Sitôt dit sitôt fait : Bartouille et Armel rejoignent le groupe, une trompette et un sax comme cadeaux.

Bon là ça devient cool. Aller on rajoute un gratteux histoire de pas tromper le client sur la marchandise : Nono nous rejoint, lui et son énoooooorme culture ska-punk : il sera guitare rythmique (entre autres). Quelques petits concerts intra-muros s’enchaînent, révélant les lacunes de Jérémy : pas de coffre, aucune présence scénique, et encore moins pendant les repet’. Jérémy sera le maillon faible. Au revoir (mais nan on l’a pas viré, on est pas des monstres, il est parti de lui-même… quelle lettre de menaces ?).

Et maintenant, la période noire du groupe, souvent comparée au « jeudi noir » de 1929 dans les manuels d’histoire. Sans chanteur, le groupe (ah oui tiens, il s’appelle Earicide maintenant, ça peut être cool de le préciser) sombre dans une torpeur indicible. Earicide répète, mais Earicide ne vie plus. Earicide reprend, mais Earicide ne compose plus. Earicide n’…on a compris.

Et voila que Clément répond à un annonce mise sur Internet : Clément tendra sa main et sortira le groupe des fonds vaseux d’un désespoir incurable.  
Clément chante juste, fort, sait jouer de la guitare et en plus il fait des blagues (qui a dit « trop » ?)!
‘tain on le garde celui-là !
Le groupe se suffit maintenant à lui-même, et il est bien parti pour durer !
La suite c’est vous qui la faites !